Les Pays Bas.
Depuis un grand nombre d'années, l'aspect
du littoral néerlandais a été considérablement modifié en raison de
catastrophes naturelles et de l'intervention humaine.La perte de terre la
plus notable eut lieu après la tempête de
1134, qui créa l'archipel
de la
Zélande dans le sud-ouest.En 1421,
l'inondation de la Sainte Élisabeth fit céder les digues à plusieurs
endroits. Ces dernières n'étaient plus bien entretenues car le pays était
alors en pleine guerre civile (rivalités
entre les Hameçons et les Cabillauds).Cette inondation remplaça
le
polder nouvellement asséché par une
véritable mer intérieure. Les terres submergées alors, sont encore
aujourd'hui sous les eaux. Le parc national de
Biesbosch en fait partie. Les parties qui
ont été regagnées sur les eaux sont l'île
de Dordrecht, l'île de
Hoeksche Waard et une pointe au nord-ouest
du
Brabant Septentrional.Dans la
nuit du 31 janvier au 1er février 1953,
beaucoup de digues dans les provinces de
Zélande, de
Hollande-Méridionale et de
Brabant Septentrional n'ont pas résisté à
la combinaison des
grandes marées et d'une tempête venant du
nord-ouest. Sur les îles et sur le continent, de vastes zones du pays furent
complètement inondées.Oosterscheldekering
, la partie la plus célèbre du
plan Delta.Pour éviter que de pareilles
catastrophes ne se reproduisent, un ambitieux projet fut imaginé et mis en
œuvre : le
Plan Delta, entre 1950 et 1997, des
barrages, des
écluses, des
digues, et des barrières pour contrer les
montées subites d'eau furent construits dans le sud-ouest des Pays-Bas pour
protéger de vastes zones de terre contre la mer.On construit actuellement
aux Pays-Bas des maisons flottantes. Depuis le chantier de construction, les
villas sont remorquées sur l'eau jusqu'à destination. Dans leurs calculs et
leurs plans, les ingénieurs tiennent compte des embûches (écluses par
exemple) que rencontrera chaque bâtiment pendant son transfert. Une
cinquantaine de projets d'urbanisme aquatique sont à l'étude ou en chantier.
À
Leeuwarden, certains lotissements sont déjà
(2008)
habités.
D'ici à
2050, les ingénieurs devraient aussi bâtir
des cités aquatiques en
mer du Nord, soit de vastes plates-formes
alimentées en énergie par la force motrice des vagues.
Conséquence du réchauffement climatique.
Les Pays-Bas doivent investir plus de
100 millions d’euros s’ils veulent être en mesure de se protéger des effets
dévastateurs de l’eau, selon le rapport remis le 3 septembre au gouvernement
néerlandais. Face au problème du réchauffement climatique, les Pays-Bas sont
particulièrement menacés. Un quart du territoire est situé en dessous du
niveau de la mer. Le rapport préconise un renforcement de la protection des
côtes et l’installation de bans de sables artificiels. Selon les
rapporteurs, il faut aussi renforcer et mieux entretenir les nombreuses
digues, censées protéger le pays face à la montée des eaux. Les experts
demandent aussi d’augmenter les possibilités de débit pour les fleuves,
comme le Rhin et la Meuse. Cette mesure permettra de répondre aux fortes
crues et aux précipitations plus importantes dues au réchauffement
climatique. Certaines zones actuellement habitées sont rachetées par les
autorités. Le gouvernement transforme ces surfaces en réservoir d’eau ou en
bras de rivière artificiel. Ce plan Delta, extension de celui mis en place
après les inondations catastrophiques de 1953, doit ainsi protéger près de 9
millions de néerlandais. Ils représentent le cœur économique du pays
puisqu’ils produisent près de 65% du revenu intérieur brut.